Pierpoljak
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Quatorze juillet

Pierpoljak


Il me vient par la fenĂȘtre
Des musiques de la rue.
Chaque estrade a son orchestre.
Chaque bal a sa cohue.
Ces gens-lĂ  m'ont pris ma fĂȘte.
Je ne la reconnais plus.
Dans ma chambre, je me chante
L'air que nous avons valsé.
Je regarde la toquarde
OĂč tes doigts se sont posĂ©s.
Tu m'as dit : "Tu es si belle."
Et tu as, l'instant d'aprĂšs,
AjoutĂ© : "La vie est bĂȘte.".
J'ai compris que tu partais.
Si tu ne reviens jamais,
Il n'y aura plus de quatorze juillet.
Il me vient par la fenĂȘtre
Un murmure qui s'éteint,
Les chansons d'une jeunesse
Attardée dans le matin.
N'allez pas troubler mon rĂȘve.
Allez rire un peu plus loin.
Que m'apporte, que m'apporte
Cette joie de quelques heures ?
Je suis morte, je suis morte
Et je t'ai déjà rejoint
Et mon corps est prĂšs du tien
Mais personne n'en sait rien...
Compositor: Paroles: Jacques Plante. Musique: Mikis Théodorakis 1962 note: du film "Les amants de Teruel"

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